Cinoche : A casa nostra

Avec A casa nostra, Francesca Comencini confirme qu'elle a pris la relève de son père, Luigi, qui vient tout juste de disparaître.
La plupart des critiques et résumés laissaient entendre qu'on avait, avec ces histoires de corruption et de fric dans le Milan de Berlusconi, de quoi anticiper sur ce qui nous attend "a casa nostra" après les élections.
Certes le fric est l'un des moteurs du scénario où l'on finit par croire qu'il peut tout acheter mais ce serait dommage de s'arrêter à cette seule lecture et le film "vaut" bien plus que cela : des histoires entrecroisées de couples qui se cherchent sans se trouver (où chacun "attends quelqu'un"), qui se parlent sans se comprendre et où l'amour n'est guère possible, avec en guise de refrain, la quête douloureuse d'un enfant perdu .... comme si la vie innocente pouvait "racheter" notre monde corrompu.
Après le très remarquable La vie des autres (les écoutes de la Guardia di Finanza font bien sûr penser à celles de la Stasi), il s'avère décidément que l'incommunicabilité entre les êtres (amis, amants ou ennemis) est bien un thème dans l'air de notre temps.
Un film lent et mélancolique où l'on regarde ces couples se débattrent dans la grisaille de la ville (de la vie ?) jusqu'à cette belle scène finale où tout le monde se croise, sans toujours se voir, et où chaque spectateur pourra trouver sa propre morale ...

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