Bouquin : Pétales

Du Mexique au Japon.

Troisième étape dans notre périple à la découverte de la littérature mexicaine.
Après le doux parfum de mort de Guillermo Arriaga, et les nouvelles du Mexique de François Gaudry, voici Pétales et autres histoires embarrassantes de Guadalupe Nettel.Le site du Salon
Encore un recueil de nouvelles, six nouvelles d'une auteur mexicaine qui vit en Espagne.
Et qui crée la surprise : on n'imaginait pas aller si loin vers l'ouest mexicain pour découvrir une auteure aussi ... japonaise !
On se croirait chez Yoko Ogawa ...
Le livre s'ouvre même sur une histoire de ... paupières ! étrange coïncidence.
Une autre nouvelle se passe à Tokyo où il est question de bonsaï.
Dans une autre, on découvre un bézoard, celui d'une jeune femme atteinte de tricophagie (cette fois je ne mets pas de liens, na, vous ferez comme moi : vous chercherez !).

[...] Les manies de Victor étaient elles aussi imperceptibles aux yeux du monde extérieur. Il fallait l'observer un certain temps pour se rendre compte qu'il faisait craquer ses doigts de façon compulsive - et pas pour une question de style, comme j'avais pu le croire au début - car son geste était naturel et le bruit du craquement presque inaudible. Et pourtant, passé les premiers mois, ce geste superflu et acceptable a commencé à m'être désagréable. Petit à petit, mon ouïe est devenue plus sensible au craquement.

Avec ses histoires embarrassantes, Guadalupe Nettel nous emmène loin du Mexique, dans son cabinet des curiosités, là où les fantasmes prennent corps, prennent notre corps.


Pour celles et ceux qui aiment les étrangetés des corps.
Actes Sud édite ces 142 pages parues en 2008 en VO et traduites de l'espagnol par Delphine Valentin.
Leiloona en parle, Le Figaro aussi.

Bouquin : Des nouvelles du Mexique

Quand les éboueurs jouent aux pirates.

On poursuit sur notre lancée à la découverte de la littérature mexicaine.
Après le doux parfum de mort de Guillermo Arriaga, voici Des nouvelles du Mexique.
Un recueil d'une trentaine de nouvelles présentées par François Le site du SalonGaudry (celui qu'on avait repéré dans la traduction d'Arriaga justement).
Un recueil avec donc les avantages et les défauts de l'exercice : dans le lot il y a du bon et du moins bon, de la variété et de la diversité mais aussi moins d'unité de ton.
Mais globalement, la découverte est un beau voyage et ce recueil sans doute un moyen d'accès idéal à la littérature de ce pays.
On plonge donc avec délices et effrois dans la chaleur et la moiteur mexicaine, pour un voyage dans ce pays où l'on parle plus de mort que d'amour.
Et comme dans tout voyage, c'est l'occasion d'étranges rencontres.
Un grand-père dont on salue les cendres dans leur urne sur la cheminée ... jusqu'à ce qu'un ravisseur les emporte et exige une rançon.
Un bourreau expert dans l'art de manier la corde à pendu ... qui terrorise des fils en attendant qu'ils reprennent la charge familiale.
Des éboueurs pirates qui se mutinent à bord de leur camion-poubelle ... et qui prennent la mer (ou l'autoroute) après avoir hissé le drapeau noir.
Un flic dont les mains puent la mort, au sens propre, si on peut dire.

[...] Marcial n'avait pas dormi depuis environ deux jours, à cause d'un boulot qui n'avait pas marché, il était obsédé par l'odeur bizarre qui émanait de ses mains, et cela explique qu'il ait mal engagé cette nouvelle affaire. Au lieu de vérifier les numéros de série, il accusa d'entrée le fermier d'utiliser les moissonneuses pour une inexistante récolte de marijuana, suivant en cela la vieille pratique qui consiste à accuser d'abord et à enquêter ensuite. Il se mit à crier, cassa une carafe pleine de limonade, envoya par terre un plat rempli de tacos bien dorés, fractura d'un coup de crosse la mâchoire de la femme du fermier quand celui-ci tenta de protester et menaça de mort les deux gamins si leur père ne disait pas où se trouvait la plantation. L'un des gosses chia dans on pantalon, le père saisit le couteau de cuisine pour taillader Marcial qui le descendit d'une balle en pleine tête ... Bref, le parfait désastre.

Attachez vos ceintures, c'est l"heure du décollage pour Mexico.
Un copieux et goûteux recueil de nouvelles dont plusieurs laissent une forte impression.


Pour celles et ceux qui aiment les mouches en été.
Métailié édite ces 382 pages.
Evene en parle, Essel également, Amérique latine aussi (avec une interview de François Gaudry).

Cinoche : Ponyo sur la falaise

Le tsunami animé.

À force de fréquenter les forêts profondes de l'univers animé de Miyazaki, certains avaient peut-être oublié que le Japon est, tout autant qu'un pays montagneux, un pays maritime, un pays de pêcheurs et Ponyo sur la falaise nous rappelle fort justement que ce pays est d'abord une île.
Pour ce dernier dessin animé des studios Ghibli qui ont littéralement enchanté les écrans ces dernières années, Miyazaki et ses équipes ont voulu rompre avec une success story qui était peut-être devenue une ornière : quittant les rivages des ordinateurs et du numérique, nous retrouvons ici le berceau des origines du dessin peint "à la main", dans un style qui rappelle les livres illustrés pour les enfants.
Ne vous y fiez pas, pas plus qu'à la promotion occidentale de ce dessin animé qui met en avant l'adaptation de La petite Sirène et qui semble viser un public en bas âge, à l'instar du poisson Nemo et autres Disniaiseries : ne manquez pas ce film (bien sûr en VO, c'est délicieux) car c'est sans doute l'un des meilleurs Miyazaki.
Si le souffle épique de Mononoké n'est plus tout à fait là (quoiqu'on a quand même droit à une belle chevauchée des Walkyries), on retrouve bien sûr tout ce qui fait l'imaginaire un peu trouble de Miyazaki : la mer a remplacé la forêt, les poissons ondulants des profondeurs ont remplacé les créatures ondulantes de la montagne, mais tout y est.
L'intervention et la pollution humaines viennent toujours troubler une nature partagée entre colères cataclysmiques et bienfaits apaisants et l'homme (ici, le magicien Fujimoto, une sorte de Capitaine Nemo nippon) a toujours autant de mal à maîtriser ses pouvoirs.
Et Miyazaki continue d'explorer ce qui se cache sous la surface des choses, et ici sous la surface de l'eau.
Au-delà (ou plutôt : en-deçà)  du fantastique foisonnant de Myazaki, Ponyo c'est aussi un instantané de la vie quotidienne au Japon : et rien que pour cela, le film vaut le voyage.
On découvre tout un pan du Japon contemporain : le père parti pêcher en mer, la jardin d'enfants à côté de la maison de retraite (les japonais vieillissent !), la petite voiture si typique des petites routes nippones, les repas préparés, les équipes de sauveteurs, l'équipement de survie en cas de tremblement de terre ou tsunami, etc.
On ne se lasse pas de cette fenêtre colorée ouverte sur nos lointains concitoyens, comme on ne se lasse pas de ces Sosûke ! Sosûke ! (prononcer Sos'ké avec un û élidé comme souvent en japonais) quand la mère appelle son petit garçon (la VO est délicieuse, on le répète).
Un dessin animé magique (on est chez Miyazaki !) dont on se rappellera longtemps les images : celles de la danse des méduses qui ouvrent le bal, celles des petits pieds nus de Ponyo qui courent sur le dos des vagues et des poissons (excellente bande son), celles des échanges de signaux lumineux entre le petit Sosûke sur la falaise et son père qui passe au large sur son bateau, celles de la ville inondée et des villageois dans leurs bateaux et bien sûr celles du tsunami accompagnées d'une Chevauchée des Walkyries revisitée par le toujours excellent Joe Hisaishi (la petite Ponyo s'appelle même Brunehilde !).
Les japonais habitent une île belle et sereine mais qui sait aussi se montrer (rarement mais violemment) colérique : tremblements de terre et tsunamis sont leur lot et il leur a fallu apprendre à vivre avec.
Visiblement cette dualité de la nature marque profondément l'imaginaire de Miyazaki en particulier et sans doute des japonais en général.


Pour celles et ceux qui aiment le Japon et les mers démontées.
Pascale vient de le voir également.
Le Monde en parle, Libé aussi. D'autres avis sur Critico-Blog.

Bouquin : De sang et d’ébène


Noël à Venise.


Voici pour la seconde fois en quelques jours Donna Leon et son commissaire fétiche, Guido Brunetti, le vénitien.
On l'a déjà dit, Donna Leon, c'est un petit peu la Fred Vargas italienne.
Et son dernier polar De sang et d'ébène est excellent, encore meilleur que le précédent : Dissimulation de preuves.
Toujours au premier plan, la ville de Venise et le commissaire Brunetti, ils sont désormais indissociables.
Le charme de Venise à Noël, voilà qui nous rappelle une récente escapade quand on arpentait les quais de la Sérénissime, sur les traces du commissaire Brunetti, rares touristes parmi les italiens en train de faire leurs derniers achats avant les fêtes.
On retrouve tout cela dans cet épisode, jusqu'aux blacks en train de vendre leurs contrefaçons de sacs Dolce & Gucci sur les pavés vénitiens.
Et justement, c'est l'un de ces Sénégalais qui est assassiné au beau milieu des touristes.
[...] - Il y avait des américains quand c'est arrivé.
- Comment savez-vous qu'il s'agissait d'américains, signora ?
- Ils avaient des chaussures blanches et parlaient fort.
C'était l'un de ces vu comprà ("vous achetez !" en VO) en vénitien de la rue, ou extracomunitari en italien politiquement correct..
[...] Il s'assit dans la cabine et ouvrit l'édition du matin du Gazzettino, mais il y apprit encore moins de choses que ce qu'il avait découvert lui-même la veille. Ne disposant que de peu de faits, le rédacteur de l'article avait choisi de faire dans le sentimental et de parler du terrible prix à payer pour ces extracomunitari qui tentaient si difficilement de survivre et voulaient gagner un peu d'argent afin de l'envoyer à leur famille. Le mort restait anonyme et sa nationalité n'était pas connue, même si l'on pensait qu'il était originaire du Sénégal, le pays d'où venaient la plupart des ambulanti. Un vieil homme, monté à Sant'Angelo, vint s'asseoir à côté de Brunetti. Il vit le journal et lut le titre en silence, puis dit : "Rien que des emmerdements, dès qu'on les laisse entrer. " Brunetti l'ignora.
Tiens donc, il y a quelques jours on évoquait les vagues du racisme qui s'attaquaient aux rivages de l'Islande, la patrie d'Indridason (c'était l'Hiver arctique). La lagune vénitienne ne semble pas non plus à l'abri.
Avec l'aide de ses rares collègues pas trop corrompus (dont la fameuse signorina Elettra dont on a déjà parlé la dernière fois !), Brunetti enquête sur cette exécution sommaire alors que le rapport d'enquête ... a disparu.
Ou plus subtilement et plus justement, comme le fait remarquer un collègue : on l'a disparu ...
Encore une lente et subtile enquête du commissaire Guido Brunetti, comme si la douceur de vivre vénitienne pouvait un temps masquer les dures réalités de la vraie vie.
Cet épisode est une excellente façon de découvrir les polars de Donna Leon.


Pour celles et ceux qui aiment les canaux de la Sérénissime, même en hiver.
Points poche édite ces 327 pages qui datent de 2005 en VO et qui sont traduites de l'anglais (Donna Leon est une américaine qui vit à Venise) par William Olivier Desmond.

Bouquin : Dissimulation de preuves

Tête de gondole.

On n'avait pas encore eu l'occasion de bloguer ici sur Donna Leon et son commissaire fétiche, Guido Brunetti, le vénitien.
Donna Leon, c'est un petit peu la Fred Vargas italienne.
On en reparlera à l'occasion d'un autre polar : De sang et d'ébène, excellent, mais celui-ci est déjà plutôt bien : Dissimulation de preuves.
On y retrouve avec grand plaisir la ville de Venise et le commissaire Brunetti, dans cet ordre ou dans l'autre, peu importe : ils vont de paire.
Un commissaire en apparence tout à fait à l'opposé des flics imbibés, divorcés et désabusés qui peuplent la plupart du temps les étagères de notre rayon polars.
En apparence seulement, car en dessous de l'aimable surface le constat porté sur la société est bien le même.
Guido Brunetti est un bon père de famille, épaulé par Paola, une femme adorable (et bonne cuisinière, on est en Italie quand même !) et affublé de deux ados (presque) adorables également.
Rien de machiste dans tout cela (mais on est en Italie quand même !), juste la vie tranquille, pépère (sérénissime ?), une vie comme en rêvent tous les inspecteurs imbibés, divorcés et désabusés qui peuplent la plupart du temps les étagères de notre rayon polars !
[...] Brunetti décrocha le téléphone pour avertir Paola qu'il ne rentrerait pas déjeuner.
" C'est bien dommage, les enfants sont ici et j'ai prévu ... commença-t-elle.
- Vas-y, dis toujours. Je suis un homme, je peux encaisser le coup.
- Des légumes grillés en entrée, et ensuite du veau au citron et au romarin. "
Brunetti laissa échapper un gémissement théâtral.
" Et un sorbet au citron avec un coulis de figue en dessert. Fait maison.
- C'est vrai ? demanda-t-il tout d'un coup, ou est-ce ta façon de me punir de ne pas rentrer ? "
Le silence de Paola se prolongea. " Tu préfèrerais peut-être que je les amène au McDo ?
- Ce serait de la maltraitance.
- Ce sont des ados, Guido.
- N'empêche ", répliqua-t-il en raccrochant.
Mais les romans de Donna Leon ne comportent pas que des recettes de cuisine et des virées touristiques au fil des canaux de Venise. Ce sont de bons vrais polars avec une intrigue généralement bien ficelée et adossés, comme on les aime, à la réalité sociale ou politique du lieu, en l'occurrence ici : l'Italie corrompue et berlusconienne.
[...] Comme si elle avait lu dans son esprit, elle dit : " Les empreintes digitales ", faisant allusion à la prétention du gouvernement, qui s'était vanté de pouvoir parvenir à constituer un fichier des empreintes digitales de tous les citoyens italiens et de tous les résidents du pays d'ici à cinq ans. Brunetti avait éclaté de rire, quand il avait entendu parler de cette proposition; les trains déraillent, les écoles s'effondrent au moindre frémissement de l'écorce terrestre, trois personnes se servent impunément du même passeport - et ils prétendent recueillir plus de cinquante millions d'empreintes digitales !
Dans cette police pourrie jusqu'à la moelle, Brunetti a une alliée qui vaut le déplacement en Simplon Orient-Express : la signorina Elettra, hackeuse en talons aiguilles, capable (Brunetti ne veut pas savoir comment et nous non plus) de s'ingérer dans les ordinateurs d'Interpol, les archives du gouvernement et Dieu sait quoi encore !
On penserait presque à Josette, la mamy hackeuse de Fred Vargas (les Vents de Neptune) ... si ce n'est que la comparaison physique n'est décidément pas possible entre la mémé de la banlieue parisienne et l'élégante signorina italienne que l'on soupçonne de faire appel à de multiples amants qui lui sont toujours redevables !


Pour celles et ceux qui aiment les canaux de la Sérénissime.
Points poche édite ces 287 pages qui datent de 2004 en VO et qui sont traduites de l'anglais (Donna Leon est une américaine qui vit à Venise) par William Olivier Desmond.
Bibliotheca en parle.

Bouquin : Un doux parfum de mort

Un avant-goût (amer) de l’été.

Cette année la littérature mexicaine est à l'honneur.
On en reparlera donc bientôt avec deux recueils de nouvelles : avec Pétales et d'autrLe site du Salones Nouvelles du Mexique.
En attendant, voici un auteur déjà célèbre et déjà connu même si l'on n'a encore rien lu de lui puisque Guillermo Arriaga est l'auteur de scénarios à succès au ciné : Babel, 3 Enterrements, 21 Grammes, Loin de la terre brûlée, c'est lui !
Une actualité et une renommée qui suffisaient à justifier qu'on se précipite sur ce petit polar de poche.
Pari gagné. Guillermo Arriaga avait signé ici un excellent roman qui n'avait rien d'un futur scénario hollywoodien.
Un polar si on veut (il y a meurtre, voire meurtres).
Une pièce de théâtre si on veut aussi : un presque huis-clos dans un petit village perdu au fin fond de la campagne mexicaine, plus exigû qu'une scène de théâtre.
On y retrouve même le chœur des villageois pour faire avancer l'histoire ... et les héros vers le drame final.
Tout commence, comme souvent, par la découverte d'un cadavre.
Celui d'une jeune fille du village, retrouvée nue et poignardée.
Ramòn, le jeune qui tient l'épicerie-bar-tabac et qui avait eu quelques chastes regards pour cette jeune fille de son vivant, se retrouve trop vite et à l'insu de son plein gré, à endosser le rôle de l'amant mystérieux de la jeune fille.
Pour ne pas peiner les parents de son amoureuse-malgré-lui, il ne dément pas.
Pour ne pas perdre la face vis à vis des piliers qui soutiennent son bar, il ne dément pas non plus quand on évoque le devoir de vengeance.
Et lorsque les soupçons se portent sur un fier gitan que l'on sait innocent et beaucoup trop dangereux pour notre jeune Ramòn, il s'enfonce lentement mais sûrement vers un destin qui n'aurait pas dû être le sien.
Bref, de fil en aiguille, de mensonges en non-dits, le drame se noue peu à peu, chacun endossant un rôle pour lequel il n'était pas forcément taillé.
C'est cette chronique d'une vengeance annoncée qui fait l'intérêt du roman. Chronique de la bêtise humaine.

[...] À 3 heures de l'après-midi, la plupart des habitants de Loma Grande savaient que Ramòn Castaños avait l'intention de tuer son rival avec le pistolet que lui avait prêté Juan Prieto. "Le même que celui avec lequel il a refroidi un flic au Texas", certifiaient ceux qui connaissaient la véritable histoire de Juan. La rumeur avait également couru qu'il s'agissait d'un pistolet défectueux ne permettant pas de viser juste. De sorte que certains hommes du village s'étaient réunis à l'épicerie pour mesurer les avantages et les inconvénients du recours au Derringer Davis. Les avis étaient partagés.

Avec un humour noir et distancié, Guillermo Arriaga nous emmène inexorablement sur le flux de la rumeur publique : on cause, on cause, sans savoir, ou pire parfois, en sachant pertinemment la vraie vérité.
Un roman très physique aussi, avec un soleil écrasant et une chaleur étouffante, ça pue la sueur et les mouches volent pendant la sieste.
De la rumeur et de la bêtise publiques ou des mouches et du soleil d'été, inutile de vous dire qu'on devine très vite lesquels sont les plus étouffants.
Et le doux parfum de la jeune fille cache mal celui de la mort.


Pour celles et ceux qui aiment les mouches en été.
Points poche édite ces 203 pages qui datent de 1994 en VO et qui sont traduites de l'espagnol par François Gaudry, ce même François Gaudry qui a conçu le recueil de nouvelles dont on parlera bientôt.
Cathe en parle, Jean-Marc aussi..