Cinoche : Coraline

Coraline au pays des merveilles.

La 3D envahit lentement mais surement nos écrans et si le Technicolor avait enjolivé notre enfance, les gosses de la nouvelle génération verront certainement les prochains James Bond en relief ...
Mais d'ici là il faudra patienter encore un peu et la perspective de la troisième dimension reste pour le moment cantonnée aux films d'animation.
Bon public et toujours prêts à s'enthousiasmer pour le progrès, on est donc allés voir Coraline.
Et nous voici comme toute la salle, fébriles avant la séance, en train de chausser nos lunettes en plastique. On n'était pas les seuls à s'emballer pour la réalité virtuelle.
Et c'est bien la virtualité qu'évoque ce film : les parents de la petite Coraline préparent sur leurs PC (chacun dans une pièce de la maison !) un superbe catalogue de jardinage alors qu'ils ne veulent pas se salir les mains et que leur propre jardin est laissé à l'abandon.
N'arrivant pas décrocher ses parents de leurs claviers, Coraline s'ennuie désespérément jusqu'à ce que, telle Alice, elle trouve, elle aussi, un passage vers une autre réalité : derrière une petite porte de la maison s'ouvre un tunnel vers une sorte de double de sa vie et de sa maison. Une maman super-attentionnée qui lui cuisine de bons petits plats, des voisins super-sympas, un papa super-amusant, etc. Bref, c'est le rêve.
À une condition : accepter de se voir coudre des boutons sur les yeux ...
Forcément ça dégénère et Coraline découvre bientôt le piège derrière les apparences. Mais tout est bien qui finira bien.
On est tout de même ressortis un peu déçus de cette incursion dans la troisième dimension.
Il y avait là un beau sujet et surtout un personnage de petite fille pas ordinaire, bien croquée et bien craquante.
Mais c'est comme si Henri Selyck avait hésité entre le public des grands et celui des petits, ne sachant trop s'il pouvait laisser libre cours aux délires qui partent ici ou là mais qui sont bien trop vite ramenés à la raison.
Il en va de même pour la 3D qui, certes donne évidemment du relief à l'animation c'est fait pour ça, mais dont les effets spéciaux sont distillés au compte-goutte comme si, là encore, on avait hésité pour permettre la diffusion d'une copie compatible en 2D standard.
Bref, un petit goût de trop peu ... dommage.
Vivement la sortie de l'Âge de glace 3, avec un 3 comme dans 3D !


Pour celles et ceux qui aiment que les petites filles pas sages.

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