Cinoche : Petits meurtres à l’anglaise

So british …

Décidément, l'été cinéma sera british.
Après la campagne anglaise de Tamara, voici Petits meurtres à l'anglaise de Jonathan Lynn, un remake de Cible émouvante de Pierre Salvadori.
Mais peu importe l'original, la copie 2010(1) est certifiée conforme à nos attentes estivales : fraîche, attendrissante, amusante, sans prise de tête, ... "LA" comédie de l'été.
Recommandée après le (un peu décevant) Stephen Frears et l'insipide téléfilm Millenium 2 dont on n'a même pas osé parler ici (l'opus 1 était pourtant prometteur, dommage(2)).
Bill Nighy incarne un tueur professionnel, compassé, maniaco-obsessionnel et un brin rigide(3).
Emily Blunt est une ravissante miss catastrophe, cleptomane à ses heures, qui réussit à escroquer un grand méchant avec un faux Rembrant.
Les méchants lancent un tueur aux trousses de la belle ... le meilleur et le plus cher de la profession. Mais notre Bill Nighy s'émeut et répugne à revolveriser, étrangler, poignarder, ... la belle.
Ils se retrouvent donc bientôt tous deux avec d'autres méchants à leurs trousses.
Pas de quoi traumatiser la blonde qui sommeille en chacun de nous (l'été seulement, hein !).
http://carnot69.free.fr/images/coeur.gifMais l'intrigue tout le monde s'en fout un peu, cinéaste, acteurs et spectateurs.
L'essentiel est ce trio mal assorti : le vieux coincé, la jolie nymphette et un jeunot dont nul ne sait s'il pourrait être le fils adoptif du tueur vieillissant (version politiquement correcte) ou son boy-friend (version plus subversive).
Ces trois-là (plus la mère dans son fauteuil roulant avec son fusil à pompe) s'amusent et nous amusent.
On rit de bon cœur (si, si), même si le rythme s'essouffle un peu dans la seconde partie plus intimiste.
C'est délicieux de non-sense so british.
Il n'y a pas de poisson nommé Wanda (juste un chat nommé Snowflake) mais on peut aussi penser aux Agatha Christie façon Catherine Frot et André Dussolier.
Quelque chose comme Chapeau Melon et Stilettos ...
Pour ne rien gâter, une BOF extra avec quelques titres de notre discothèque comme Regina Spektor ou Yaël Naim et quelques autres qu'on ne connaissait pas comme le Fishtank Ensemble ou l'irlandaise rockabilly Imelda Mary Clabby (Imelda May) qui déménage [un long extrait de Mayhem ici].

(1) : ... et il est justement question de copie ...
(2) : même Noomi Rapace y est incolore et sans saveur, c'est dire le gâchis !
(3) : dans la famille Maynard, on est tueur de père en fils. Le père n'est plus là et même si le fils est brillant et réputé le meilleur et le plus cher de la profession, la maman s'inquiète de la relève : à 54 ans, son fils vit toujours avec elle, n'aurait-il pas des tendances peu hortodoxes hétéros ?


Pour celles et ceux qui aiment les tueurs à gage.
Satoorn en parle.

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