Cinoche : La conquête

Mieux que les guignols.

Tout ça à cause de Véro qui avait convaincu sa copine MAM que c'était plutôt bien fait ... pfff.
Ce fut une belle preuve d'amour et il aura fallu à BMR une force de caractère peu commune pour accompagner MAM voir La Conquête, le film de Xavier Durringer sur l'ascension électorale et présidentielle du petit Nicolas.
Ben finalement, Véro avait raison (re-pfff...) et même pour les sarko-allergiques que nous sommes, le film est plus qu'intéressant.
D'abord parce qu'il retrace des évènements récents (c'est une première que de voir un président en exercice scénarisé ainsi, même si le film s'arrête exactement le jour où), des évènements dont on a un peu oublié l'exacte chronologie : Bercy, l'UMP, le départ de Cecilia, Clearstream, Beauvau, le retour de Cecilia, etc.
Ensuite parce qu'il est amusant de voir des acteurs (tous impecs') incarner les portraits d'hommes politiques : on s'y croirait et c'est bien mieux que les marionnettes des Guignols et tout aussi croustillant.
Enfin, parce qu'il n'est pas inutile que de temps à autre, soit données à voir les coulisses du pouvoir : je t'aime moi non plus, encore un geste et je te tue, ...
À côté du tueur Chirac, Al Capone ferait figure de gros nounours bienveillant.
Les dialogues sont féroces, les portraits des uns comme des autres, dessinés à l'acide. Grinçant. Décapant.
Pas sûr que ça réconcilie grand monde avec ce qu'on appelle "la classe politique".
Le vilain petit canard (et quand je dis 'petit' ...) est celui qui ne venait pas du sérail comme tous ceux qui font de la politique pour faire de bonnes affaires, non, lui est venu des affaires pour faire de la politique et faire ensuite d'encore meilleures affaires. Teigneux, le vilain petit canard aura raison des vilains cygnes noirs. C'est (c'était ?) une véritable bête de cirque et chacun sait depuis César ou Néron que le cirque fait toujours recette.
Les sarko-allergiques se réjouiront en constatant que Cecilia lui aura causé bien du chagrin. Na ! De quoi vous réconcilier avec les publicistes.
Dommage qu'une chanteuse que nous avons rayée de nos play-listes ait fini par le consoler. Et en plus elle aussi fait son cinéma ! On est cernés !


Pour celles et ceux qui aiment la politique.
Critikat et Filmosphere ne sont pas du tout d'accord.

Musique : Stromae

Musique maestro !

C'est l'histoire d'une histoire belge.
Celle de Paul Van Haver, alias Stromae(1). Originaire de Laeken.
Il y a encore peu, BMR ne connaissait de rap que celle à chou chinois pour son wok.
Et on ne s'aventure que frileusement dans cet univers tout plein de djeunes à la langue rapeuse. À petits pas timides, à reculons presque.
Et voilà-t-y pas qu'à peine remis de la découverte tardive du Rachid Taxi du Grand Corps Malade, un grand échalas belge nous assène quelques chansons dérangeantes.
C'est sa chanson Te Quiero aux accents de Brel (est-ce le plat pays qui veut ça ?) qui nous aura accrochés.

(1) : c'est bien sûr le verlan de 'maestro' mais parait que pour faire chébran faut dire stromaï ... comme dans : il n'y a que stromae qui m'aille (avec les frites bien sûr).


Pour celles et ceux qui aiment la Belgique (oui, y'en a, ne leur jetons pas la pierre).
D'ailleurs on est mauvaise langue puisqu'on revient tout juste de Gand, une ville agréable et fort jolie, à ne pas manquer sur la route des tulipes de Hollande (l'an prochain car cette année les tulipes, ça se termine). Nos photos ici.

Cinoche : Source code

Sauver le monde, encore et encore.

On a vu la bande-annonce de Source code moult fois ces dernières semaines qui nous avait bassiné avec le Cap'tain Colter Stevens (alias Jake Gyllenhaal) qui est projeté dans le corps d'un autre, 8 minutes avant l'explosion d'un train de banlieue de Chicago. Il lui faut sauver le monde(1) et désamorcer la bombe qui n'est qu'un prélude à un attentat encore plus meurtrier.
Et bien finalement, malgré un petit air de Déjà vu, le code source de ce polar-thriller-scifi est plutôt bien écrit.
Évidemment c'est pas en 8 minutes que notre héros va trouver la bombe et surtout le terroriste.
Alors il faut le replonger encore et encore dans ces 8 dernières minutes qui précèdent l'explosion.
Un peu façon Le jour de la marmotte.
Tant et si bien que le Cap'tain Colter Stevens commence à se poser des questions (et nous avec bien sûr) sur son rôle dans cette histoire, d'où qu'il vient et où qu'il va et surtout ce que lui veulent les autorités militaires qui le manipulent. Sa mission n'est pas de tout repos et il en a vite marre de mourir explosé encore et encore.
Alors on aura droit (et lui aussi) à quelques rebondissements et retournements qui viennent corser l'affaire.
Amateurs d'attentats déjoués à la Bruce Willis passez votre chemin.
C'est plutôt prise de tête côté scénario scientifique, avec un joli retournement final.
La bluette avec la voisine du train est un peu convenue mais ce qui fait tout l'intérêt du film ce sont, à chaque aller-retour, les dialogues entre le Cap'tain et son officier-traitant : la capitaine Goodwin (Vera Farmiga, toujours aussi craquante même dans son uniforme). Elle ne nous dit pas tout ... mais Jake n'a pas dit son dernier mot envoyé son dernier message.

(1) : il le dit lui-même avec humour d'ailleurs


Pour celles et ceux qui aiment les trains qui explosent.
Pascale a bien aimé. Critikat est plus sévère, as usual.