Cinoche : Intouchables

L’homme de fauteuil.

Quel succès que ce film qui continue de remplir les grandes salles des grands cinés toujours aussi combles ! Rien que pour cela, rien que pour ce succès grand public, bravo.
Pourtant pas facile de se dépatouiller d'un sujet aussi casse-gueule qu'un film sur un tétraplégique.
Même si on se souvient qu'Alain Monne avait fort bien réussi sa copie avec Sophie Marceau et Christophe Lambert (c'était L'homme de chevet).
Même si ce film-ci est inspiré d'une histoire vraie : alibi certainement nécessaire pour s'autoriser à déployer l'humour de la comédie sur un tel sujet.
Avec ces Intouchables, Olivier Nakache et Eric Toledano réussissent à leur tour l'exercice de style.
Grâce surtout à François Cluzet et Omar Sy.
Grâce surtout à Omar Sy (celui du SAV de Canal) qui crève l'écran, du moins sur le ton de la comédie (après cela, ce sera peut-être difficile de changer de registre).
Avec tout le battage qui entoure ce succès, vous connaissez forcément l'histoire : un riche tétraplégique des beaux quartiers(1) se morfond dans son fauteuil. À la recherche d'une aide(2) il tombe par hasard sur Omar Sy, grand black de banlieue à peine sorti des pattes des keufs. La rencontre des deux extrêmes va détonner. Le mélange est explosif et l'insensible Cluzet va être enfin touché par quelque chose : l'humour et l'amitié du grand black de la banlieue. Et le public comblé a droit à une belle histoire, bien racontée, avec juste ce qu'il faut d'émotion et beaucoup, beaucoup d'humour.
Une histoire vraie à laquelle, c'est paradoxal, on ne croit pas un seul instant. Mais peu importe, c'est un film pas un reportage.
De tout cela il ne reste pas grand chose à la sortie : paralysés par tant de bonnes intentions, on n'a pas vraiment été touchés par cette romance(3). Mais peu importe, il y eut le plaisir d'un bon moment passé devant la toile ... en compagnie de très nombreux spectateurs !

(1) : l'adage est encore vérifié - mieux vaut être riche et tétraplégique que pauvre et paralysé
(2) : après l'homme de chevet déjà cité, voici donc l'homme de fauteuil
(3) : contrairement à la poésie tropicale qui baignait le film avec Sophie Marceau et son chéri


Pour celles et ceux qui aiment les belles histoires.
Pascale et Nicolinux en parlent.

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