Cinoche : The iceman


Rafraîchissant.

Et bien non, BMR & MAM ne sont pas allés voir les 2 Shokuzaï ce week-end.
C'était pourtant "LE" film (enfin les films) à voir en ce moment, asiatique(s) qui plus est.
Petit coup de flemme ? Neurones en vacances avant l'heure ? Envie d'accélérer l'arrivée de l'été puisqu'on n'a pas eu de printemps ? Allez savoir ...
On ne vous parlera pas non plus de La fille du 14 juillet, film nullissime que l'on a bien failli quitter avant le mot fin. Les critiques [1] [2] étaient alléchantes qui nous promettaient de la poésie foutraque, une mise en scène foutraque, de l'humour foutraque, ...
On a bien vu le foutraque, ça oui, mais pas le reste. Les deux blagues citées par les critiques étaient bien là ... mais toutes seules. Bref, cette pochade post-soixante-huitarde est à éviter soigneusement !
Alors de quoi on cause ?
De l'autre toile du week-end, celle d'un illustre inconnu : Ariel Vromen avec The iceman.
Michael Shannon y interprète le rôle d'un tueur en série (en longue série) surnommé The iceman au motif qu'il congelait les corps de ses victimes (c'est inspiré d'une histoire vraie comme on aime désormais à le dire aussi souvent que possible).
Accessoirement il s'était acoquiné avec un acolyte qui était ... marchand de glaces !
Michael Shannon est d'ailleurs taillé comme une armoire à glace (stop ! fin des jeux de mots !) même si du haut de ses presque deux mètres il mesure 5 cm de moins que le vrai méchant de la vraie vie qui faisait 135 kg et 1m95.
Ce n'est pas le côté polar qui est mis en avant dans le film mais plutôt la trouble personnalité du bonhomme et sa double vie, plutôt bien incarnées par M. Shannon, la taille de l'habit fait le moine.
Richard Kuklinski est un bon père de famille avec femme et enfants aimés et aimants. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes américains sauf que The iceman a embrassé la profession de tueurs à gages (et à bons gages) pour la mafia. Ce qui lui permet de subvenir aux besoins de sa petite famille et de sa petite femme, pas trop regardante sur l'origine des rentrées d'argent (bijoux, maison, autos, école privée, ...), c’est à la mode en ce moment.
La police ne l'entend pas de cette oreille mais il lui faudra près de trente ans et une centaine de cadavres avant de faire fermer la boutique et prononcer la cessation d'activités. Comment voulez-vous que la courbe du chômage s'inverse si la police empêche les honnêtes gens de travailler ?
Tout se joue donc dans la dualité avec un Richard Kuklinski qui peine à contenir la violence qui est en lui (depuis que son papa le battait, hein bien sûr, même que le frangin, lui, il est déjà en tôle). La vie de famille va presque de bon train, même si ça manque dérailler une fois ou deux, mais le doux géant fait de louables efforts pour se contenir en société.
Alors faut bien que ça sorte et ça, c'est quand la mafia commande quelques nettoyages.
Malgré quelques raccourcis scénaristiques un peu déroutants, un Michael Shannon un peu opaque et quelques personnages un peu confus, ça se laisse regarder sans déplaisir même si le tout manque un peu de panache.
On aurait aimé un peu plus d'épices et de saveurs sur la glace servie par The Iceman.
Finalement, on aurait peut-être dû aller voir les Shokuzai … !
On s'amusera quand même à suivre les grimages de Michael Shannon qui déploie toute la panoplie des rouflaquettes des années 60 aux années 80 !
Le vrai Iceman est mort en prison il y a peu, en 2006, après avoir été condamné à deux fois perpèt'.  Le métier de marchand de glaces est décidément mal reconnu …

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