Cinoche : Insaisissables

Abracadabra, trois petits tours et puis s'en vont.

Après le très ennuyeux polar français de l'été Le jour attendra(1) qui nous avait été pourtant suggéré par l'amie Véro(2), il nous fallait une autre dose rafraîchissante en salle obscure.
Ce fut donc Insaisissables du français Louis Letterier.
Sacré spectacle de "magie au cinéma" où une équipe de quatre jeunes, beaux et talentueux prestidigitateurs entreprend le casse du siècle. Nous voici quelque part entre Ocean's eleven et Le prestige (excellent, à revoir !).
Autour du jeune quatuor de magiciens, quelques rôles bien tenus : du côté spectacle de magie à l'ancienne, les vieillissants Michael Caine et Morgan Freeman qui se font la course à l’échalote (mais rira bien qui rira le dernier) et du côté flic (c'est quand même des braquages, hein ? on peut pas laisser faire), le FBI américain (Mark Ruffalo) et l'Interpol français (Mélanie Laurent, toujours aussi ravissante) qui jouent à se planter quelques piques et répliques savoureuses (mais là aussi : rira bien qui rira ... etc.).
Le spectateur est venu là pour se laisser gentiment embobiner, jubiler aux prouesses du show et applaudir le tour quand il est réussi. Mieux encore : quand il a l'air raté et que c'est justement comme ça qu'il est réussi.
Et accessoirement s'émerveiller de quelques trucages quand on veut bien les lui expliquer.
Même si on ne sait jamais s'il faut regarder le magicien ou son assistante, le braqueur ou le flic, l'assistante du braqueur ou celle du flic, ... D'ailleurs il nous est dit et répété que plus on regarde de près, moins on a de chance de voir le truc ! Non mais vous avez vu leurre ? Et puis qui est l'assistant(e) de qui, d'ailleurs ? Aaaaargh ...
Le FBI est bien sûr abondamment ridiculisé, ça on a l'habitude, mais signe des temps modernes, les banques et les assurances n'ont désormais plus la cote : non seulement on  les braque quasi impunément mais de plus, tout le monde applaudit, la banane jusqu'aux oreilles !
Le montage est juste au bon tempo pour qu'on ne s'ennuie pas un instant, le scénario juste assez compliqué pour qu'on maintienne les neurones en éveil, les dialogues juste assez pimentés pour qu'on garde le sourire : c'est un show de professionnels. Superficiel, vif et frais : le divertissement de l'été.
Un conseil : dès les toutes premières minutes du film, soyez très attentifs au premier tour de cartes, bluffant ! On est ravi de voir ainsi cinoche et magie faire aussi bon ménage.
(1) - un téléfilm parsemé d'exaspérants travelings au ralenti destinés sans doute à faire plus cinéma - à réserver aux inconditionnels de Jacques Gamblin, et encore ...
(2) - habituellement plutôt de bon conseil : nous mettrons donc cela sur le compte de la chaleur écrasante ?


Pour celles et ceux qui aiment jouer au bon public.
Critikat en parle.

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