Cinoche : Hacker

Geek and Love

Après des critiques hésitantes et partagées, on ne savait pas trop à quoi s’attendre avec ce Hacker, qui se révèlera finalement une bonne surprise, un bon spectacle, bien mené.
Pas du tout le film pour jeunes geeks boutonneux que le pitch pouvait laisser craindre (ça, on avait vérifié avant).
Non, plutôt un bon film action-polar, dans la veine des James Bond,  ou plutôt des Largo Winch.
On y retrouve le gentil que l’on sort de prison, de l’amour exotique, d’autres gentils qui meurent trop tôt, des affreux très cinégénique, …
Et beaucoup d’action, violente et rythmée.
L’essentiel du film se déroule en Asie (Hong-Kong, Malaisie, …) ce qui nous vaut de belles images, de belles ‘gueules’. En plus c’est filmé à la coréenne : caméra stressée, montage survolté, dialogues pas toujours traduits, dépaysant !
Une superbe chorégraphie urbaine, asiatique, violente et speedée.
L’histoire ? Oui, y’en a une quand même : un affreux hacker s’attaque à un réacteur nucléaire chinois puis au prix du soja à la bourse.
Le film s’ouvre d’ailleurs sur de belles images de synthèse où l’on voit le ‘virus’ tracer son chemin au sein des machines attaquées (untel inside), avec un petit air de Tron. Mais la techno restera ensuite judicieusement à sa place sans envahir ni l’écran ni le scénario.
Politique ? Activiste ? Terroriste ? On ne sait pas qui est l’affreux jojo, ni ce que sera sa prochaine cible.
Pour le contrer, une seule solution : l’alliance des services chinois et US, et l’extraction de prison d’un autre hacker (mais un ‘gentil’, façon Robin des Bois, qui volait juste les riches pour pas rester pauvre). C’est parti pour deux heures de cavalcades autour du monde, jusque dans les mines d’étain du Perak en Malaisie. Évidemment on ne vous dit pas tout : y’a du mystère, y’a de l’action, y’a de la romance, y’a du drame, y’a de l’exotisme, y’a de la casse, y’a du suspense, y’a de la bagarre, y’a à peu près tout ce qu’il faut.
Tout cela n’est au fond guère original et ce qui fait l’intérêt du film c’est plutôt la forme très léchée, un look&feel très réussi à moitié chinois, à moitié high-tech.
On aime bien aussi le côté elliptique, les dialogues sommaires (parfois en chinois !) qui ne nous prennent pas pour des demeurés auxquels il faudrait réexpliquer trois fois ce qui se passe.
Un bon divertissement, esthétique, rondement mené et presque sans fausse note.
Et après ça, lorsqu’il faudra brancher une clé usb, BMR jettera un petit regard inquiet à l’intérieur du trou (que va-t-il donc se passer là-dedans ?) tandis que MAM songera avec émotion à la voix chaude et virile de Chris Hemsworth. Chacun son virus.


Pour celles et ceux qui aiment les beaux geeks.
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