Cinoche : Mr. Brooks

Dr. Jekill et Mr. Costner.

Un petit polar sans prétention avec Mr. Brooks : homme d'affaires talentueux et père de famille aimant, pendant la journée, tueur en série accro et méticuleux, la nuit.
Version moderne de Dr. Jekyll et Mr. Hide, Kevin Costner est accompagné d'une sorte de conscience diabolique, un Jiminy Cricket inversé, incarné par John Hurt qui lui donne la réplique et le pousse au crime.
Ce duo étonnant fournit d'ailleurs les meilleurs moments du film, donnant à leur couple d'assassins un parfum d'immoralité irrévérencieuse.
K. Costner ne fait «même pas peur» quand il se met à chercher sa prochaine victime dans les rues la nuit, mais c'est justement là tout l'intérêt de son personnage : les méchants on connait par coeur (il y en a d'ailleurs un autre dans le film, un vrai, patibulaire à souhait) et Mr. Brooks est savoureux quand il se met à assassiner en bon père de famille.
Un film qui se cherche un peu, entre la comédie morale et le polar survolté (il y a deux ou trois scènes qui «déménagent» comme on dit).
Mais tout cela est sauvé par un humour décalé plutôt bien vu et on se laisse prendre au jeu d'une invraisemblable machination avec un plaisir qui peut rappeler celui de La Faille (vu récemment avec A. Hopkins).
Y'a certainement pas là de quoi mettre à jour les annales du cinéma mais un petit moment de plaisir à ne pas bouder (... en attendant La vengeance dans la peau la semaine prochaine).

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