Cinoche : Les liens du sang

Frères ennemis.

Les histoires « vraies » adaptées au ciné sont à la mode. Les années 70 aussi.
Alors voici, si on peut dire, la version française de La nuit nous appartient ou de American gangster.
Les liens du sang opposent deux frères, l'un est flic, l'autre truand, et l'histoire est adaptée de celle des frères Papet, deux lyonnais, une histoire qu'ils auront mis eux-mêmes en pages.
Mais la comparaison avec les films américains cités s'arrête là.
Le film de Jacques Maillot se veut plutôt une reconstitution minutieuse et gentiment franchouillarde des années Mesrine (1979 pour être précis) : R16 et Ami 6 (raaââh ! la R16 !), papier peint (raaââh ! la chambre du gosse !), les dossiers de l'écran à la télé (raaââh ! les dossiers de l'écran !), les Rubettes, chemisettes, blousons et moustaches, tout y est, tout ! Je vous y assure, j'y étais !
Y'a même la voix chevrotante d'Albert Simon, le monsieur météo de la radio de l'époque !
Dans cette époque savamment reconstituée en images sépia à gros grains, deux frères en mal de vivre, en mal d'amour.
L'un est flic, l'autre sort de taule. Évidemment, entre les deux, le courant a du mal à passer et ça ne date pas d'aujourd'hui, enfin de 1979 je veux dire.
C'est sympa, sans surprise mais bien mené et pas prise de tête.
On notera un François Cluzet (d'habitude on n'est pas trop fan) qui donne vraiment vie à ce petit truand, à qui on peut faire confiance, que ce soit pour retaper une gargotte entre ex-taulards, pour monter une affaire de proxénétisme, pour rendre service à son frère ou pour mener à bien un contrat.
Un grand gosse qui voudrait que tout le monde l'aime, les putes commes les flics, et surtout son frère ...


Pour celles et ceux qui aiment revivre leurs vingt ans.

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