Bouquin : Up in the air

Georges. What else ?

Mais qu'est-ce qu'elles lui trouvent ?
Toutes émoustillées par la bande-annonce de Up in the air, MAM et ses copines frémissaient d'impatience depuis plusieurs semaines à l'idée de retrouver le beau George Clooney sur grand écran.
Quel est donc le secret de ce séducteur ? Il a sûrement un piège à filles, un truc qui fait crac boum huuu ? Qu'est-ce qui fait le charme de ce senior lifté, tendance grisonnante, qui affiche un sourire un peu niais et une filmographie insipide et qui a attendu 45 ans pour savoir faire le café correctement ? (1)
BMR, poussé par une curiosité toute cinéphilique, se devait d'accompagner MAM(2), secrètement motivé par l'idée qui veut qu'un séducteur soit en général accompagné de pulpeuses créatures destinées à le mettre en valeur et à lui donner la réplique ...
Bon allez, redevenons sérieux.
Car sous ses dehors affichés de comédie, le film s'avère moins léger qu'il n'y parait.
Pointer vers le haut--- attention on dévoile un peu de l'histoire ...
Le beau George, consultant RH, parcourt les États-Unis en long en large et en avion, chargé de licencier les employés que les entreprises qui font appel à ses services n'ont pas le courage de virer elles-mêmes (job so trendy, isn't it ?).
Ce boulot de terminator nous vaut quelques sympathiques dialogues avec les employés qu'il transforme en chômeurs ...
Il fait des conférences ici ou là, colportant sa philosophie : moins vous en avez dans le sac à dos (objets, famille, amis, voiture, ...), plus vite vous avancez dans la vie.
Le voilà donc solitaire, accro aux cartes de fidélité (hôtels, voitures de loc, avions, ...) avec une seule obsession : être le prochain américain, le septième, à atteindre un millions de miles sur sa carte American Airlines.
Chemin volant, il rencontrera une comparse (superbe Vera Ann Farmiga) qui, elle aussi, collectionne les miles et les cartes de fidélité(3). Mais n'est-il pas un peu tard pour le beau George ?
Lorsque le client arrive à son million de miles, il a droit au champagne, à une carte personnalisée et à un entretien avec le commandant de bord ... le dialogue qui tue, lorsque le commandant lui demande en substance : "Vous êtes le septième à obtenir cette distinction. Vous êtes le plus jeune, comment avez-vous fait ?" ... et oui, lorsqu'il se retrouve dans son appartement encore plus sinistre qu'une chambre d'hôtel, George est passé à côté de tout, à côté des amis, de la famille, de l'amour. Bref il est passé à côté de la vie et son sac à dos est vide ... Aura-t-il le temps de le remplir ?
Entre le boulot de terminator, la famille oubliée et les amours manquées, la comédie salée-sucrée navigue habilement, délivrant quelques leçons de vie bien senties.
Le café de George Clooney a finalement un drôle de goût, plutôt amer ... c'est tout l'intérêt du film.
Ne manquez pas à la toute fin du générique, lorsque tout le monde ou presque a quitté la salle, la chanson-titre que Kevin Renick, un chômeur, a composée pour Jason Reitman : Up in the air, avec un extrait à écouter ici .

When people ask me what I'm doing with my life.
I say, "It's up in the air."     (je suis en suspens, entre parenthèses)


(1) : non, je ne suis pas jaloux, je dis les choses qui doivent être dites, c'est tout
(2) : on a même dû s'installer au 3° ou 4° rang pour le voir de plus près, pffff....
(3) : belle prestation également de la part d'Anna Kendrick qui (venue de Twilight !) endosse le rôle pas facile de la jeune louve aux dents longues


Pour celles et ceux qui aiment les aéroports et les voyages d'affaires.
Boustoune est d'accord avec nous, mais pas Gordon.

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