Cinoche : Royal Affair

Que les lumières soient.

À l'heure où 2013 et notre XXI° siècle semblent s'ouvrir sur des horizons de moins en moins éclairés, voici un film salutaire qui nous conte comment le siècle des Lumières connut lui aussi des moments difficiles : Royal Affair du danois Nikolaj Arcel.
Un film qui nous change utilement des thrillers 100% actuels et des comédies 100% contemporaines, puisque nous voici projetés au XVIII° siècle, au Danemark et avec des acteurs quasiment inconnus(1) : c'est dépaysant.
L'histoire sort des manuels d'Histoire ... danois : quelques années trop tôt avant la révolution qui fit trembler l'Europe, la jeune épouse (anglaise) du jeune Roi du Danemark (Christian VII) s'amourache du médecin de la cour, un allemand qui lit Voltaire et Rousseau. Le jeune Roi Christian, écrasé par les devoirs d'une charge qu'il n'a pas choisie, supporte mal la pression de la cour et joue au fou(2). Tous trois vont secouer la cour et tenter de faire passer quelques réformes salutaires car en ce temps-là il y avait quelque chose de pourri au Royaume du Danemark(3) comme à beaucoup de cours européennes.
On ne vous raconte pas la suite (disponible dans tout livre d'Histoire ... danois) pour préserver un peu de suspense, mais tout l'intérêt du film tient dans la destinée de ces trois-là qui, un peu avant l'heure, voulaient allumer quelques lumières dans le ciel danois ...
Pour toutes ces raisons (acteurs et exotisme danois, costumes et châteaux d'époque, prémisses difficiles des révolutions, ...), le film de Nikolaj Arcel est très certainement le film de Noël à voir
... et Véro fut de très bon conseil !
(1) - MAM est absolument persuadée d'avoir déjà vu Mads Mikkelsen au ciné, mais elle est manifestement sous le charme de sa belle gueule et ça m'étonnerait qu'elle se souvienne réellement de son apparition fugace dans Casino Royale.
(2) - même s'il n'a pas la gueule de Mads Mikkelsen, il faut saluer la prestation de Mikkel Boe Folsgaard qui réussit à donner beaucoup de crédibilité à ce rôle difficile et qui incarne un trop jeune roi partagé entre vraie folie et faux-fuyants.
(3) - la citation de Shakespeare est habilement éludée

Pour celles et ceux qui aiment les costumes d'époque.

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