Cinoche : Möbius

Je te tiens, tu me tiens, ...

Petite déception (légère) que ce Möbius dont la bande (ah, ah) - annonce semblait prometteuse.
Depuis Les patriotes, on sait que Eric Rochant aime les histoires d'espionnage où l'on ne sait plus qui manipule qui.
Et dans ce registre, Möbius va très loin si l'on en croit les commentaires désorientés des spectateurs à la sortie de la salle qui, tout comme MAM, n'ont fait absolument aucun effort pour tenter de saisir quelques brins de l'intrigue compliquée tissée dans le film [ceux qui ne craignent pas les saveurs un peu éventées, peuvent saisir quelques clés dans un commentaire posté discrètement sous ce billet].
Alors ?
Alors on peut quand même aller voir ce film :
Pour (c'était gagné d'avance) Cécile de France de Belgique dont les yeux illuminent le ciel monégasque.
Pour la première partie qui plante le décor, les personnages, les fils des marionnettes, l'intrigue politico-financière, et où l'on se dit que peu à peu, on va comprendre (on l'a vu, MAM sera déçue).
Pour la combinaison d'histoires récentes (la disgrâce de l'oligarque Berezovsky, l'empoisonnement de Litvinenko, ...) sans compter les références à la crise économique, depuis les frères Lehman(1) jusqu'à la débâcle espagnole.
Pour se convaincre une bonne fois pour toutes que Dujardin ferait bien de rester à cultiver le sien et que, même affublé d'une barbe de trois jours(2), il est bien aussi insipide que BMR le disait.
Pour les deux ou trois brins d'humour dispensés au début du film, lorsque l'équipe en planque prend au second degré les consignes idiotes qui lui sont balancées comme "gardez vos distances" ! Et pour la petite coquetterie du dialoguiste lorsque, quelques instants après, la deuxième consigne idiote est assénée : "restez vigilants" et puis un blanc ... le spectateur qui a donc juste le temps de se dire in petto, ben celle-là c'est comme l'autre hein ? ! et yes ! l'acteur à l'écran qui rebondit(3).
Bref, une belle histoire d'amour cachée dans un pas très bon film d'espionnage.
  
(1) - assurément Cécile de France est bien responsable de cette faillite mémorable : si elle est passée dans leurs bureaux, sûr que les traders ont dû quitter leurs écrans des yeux un peu trop longtemps
(2) - on n'ose imaginer ce qu'a coûté la prod du film quand, chaque fois à partir du quatrième jour, il fallait attendre que la barbe repousse avant de reprendre le tournage !
(3) - malheureusement ce sera tout, le dialoguiste facétieux en aura sans doute eu marre d'attendre encore trois jours que la barbe de Dujardin repousse et aura flanqué sa dém'

Pour celles et ceux qui aiment Cécile de France ou de Belgique.
Cluny en parle, Filmosphère aussi.

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