Cinoche : Phoenix

Culpabilité ?

On se faisait une joie de retrouver la superbe Nina Hoss dans un film de Christian Petzold.
On l’avait aperçue dernièrement dans un petit rôle aux côtés du regretté Philip Seymour Hoffman, dans Un homme très recherché.
Mais surtout, on se souvenait avec émotion de la magnifique Barbara, il y a deux ans déjà.
On attendait donc beaucoup, et sans doute trop bien sûr, de Phoenix.
Juste après la fin de la guerre, une (très riche) juive, survivante des camps, retrouve Berlin après avoir subi une opération de chirurgie esthétique. Elle retrouve son ancien mari (allemand) qui ne la reconnait pas.
Bon.
Quelle déception que ce film !
Quelle lourde et longue mise en place !
Quelle ambiance geignarde et plaintive !
Rapidement les piétinements maladroits de Nina Hoss nous exaspèrent, le mari est inexistant, l’intrigue très artificielle, ah quelle déception !
Seule la dernière scène est superbe, magnifique c’est vrai, mais quel film laborieux pour en arriver là.
Finalement, seule une autre Nina, Nina Kunzendorf trouvera grâce à nos yeux dans un second rôle qui nous a donné envie de la revoir.
À la sortie on se demande ce qui a valu des critiques élogieuses à ce film et ce qui pousse les spectateurs à remplir la salle comble (tout le monde n’a pas vu Barbara quand même ?).
Et puis on se dit que tout cela est peut-être motivé, une fois de plus, par cette culpabilité indicible qui accable notre Europe occidentale et qui obscurcit définitivement notre jugement.
Bien sûr, on comprend que Christian Petzold ait voulu sans doute explorer ce côté-là de son Allemagne mais on regrette vraiment de s’être faits embarquer à la poursuite de ce triste oiseau qui renaît de ses cendres.
Effectivement il y a bien culpabilité : celle de Christian Petzold qui nous aura gâché ces retrouvailles !


Pour celles et ceux qui aiment Nina Hoss, inconditionnellement.
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