Cinoche : Harvey Milk

Gay pride.

Dans les années 70, les homosexuels investissent peu à peu un quartier de San Francisco, le Castro.
Harvey Milk se fait leur porte-parole, revendique leurs droits civiques et finit par se faire élire au conseil municipal en 1978.
Un an après il se fait assassiner.
Une histoire simple mais vraie : celle de la lutte d'une minorité opprimée contre la Proposition 6, celle qui aurait autorisé l'administration à mettre au chômage les enseignants soupçonnés d'homosexualité.
Un film qui résonne aujourd'hui en 2009 d'un écho étrange alors que ce même état de Californie (suivi par d'autres états US) vient d'adopter la Proposition 8, celle qui interdit le mariage gay.
Le combat d'Harvey Milk n'est malheureusement pas terminé : quand on s'attaque aux droits d'une minorité (les gays, les blacks, les juifs, ...), bientôt on s'attaque aux droits des autres, et puis enfin aux droits tout court.
La cause est noble.
Le film est juste.
Sean Penn, très justement dirigé par Gus van Sant, incarne un Harvey Milk charismatique, plus vrai que nature : bête de sexe, bête de scène et animal politique redoutable.
Son charisme attire les amants, les foules et les suffrages.
Ainsi que les spectateurs.
La reconstitution du Frisco des années 70 est savoureuse (MAM et certains d'entre nous y étaient !).
La bataille politique est subtilement expliquée.
On s'y croirait. Ce Harvey Milk, c'est du petit lait ...


Pour celles et ceux qui aiment les minorités.
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