Cinoche : Watchmen

Apocalypse now.

Bonne surprise que ce Watchmen du réalisateur Zack Snyder (300, ...) adapté d'une BD des années 80.
On n'a pas lu la BD (pas encore) et donc on ne peut jauger ici des qualités de l'adaptation. Mais le film a bien plu à BMR (MAM n'a pas vu, c'est pas trop sa tasse de thé) et lui a justement donné envie ... de lire la BD.
Une BD d'Alan Moore dont on avait déjà énormément apprécié au ciné l'adaptation de V pour Vendetta (déjà très politique aussi : ce doit être la marque de fabrique de l'auteur).
Watchmen est un film très intello, très second degré, très politique, plutôt finaud côté humour et bien évidemment, très graphique.
On pense un peu à un Sin City où le jaune aurait remplacer le rouge.
Dans les années 80, une bande de super-héros costumés (genre batman & co) vieillit plutôt mal, s'aigrissant au rencard de la société, vivant dans leurs souvenirs des années 50 quand papa et maman, eux-mêmes super-héros costumés, défiaient le monde communiste et créaient le mythe américain.
Pendant toute la savoureuse première partie du film, on oscille entre ces deux époques.
On y croise d'ailleurs Henri Kissinger (super !), Fidel Castro et Andy Warhol !
Les super-héros sont même envoyés au Vietnam (apocalypse sur fond d'hélicos et de walkyries !) ce qui permet aux US de gagner cette guerre et à Nixon de se faire ré-élire pour la troisième ou quatrième fois, on ne compte plus !
Mais dans les années 80, la situation se dégrade, le rêve américain prend l'eau (il pleut des cordes : c'est le déluge ?), Nixon (toujours là !) joue les docteurs Folamour le doigt sur la gâchette nucléaire, les Russes envahissent l'Afghanistan et paradent aux frontières, et sur l'horloge apocalyptique, la grande aiguille approche des douze coups de minuit fatidiques qui sonneront l'holocauste atomique. Bref, c'est la crise.
Pendant que nos héros aigris se morfondent, l'un d'eux est assassiné et bientôt un complot est mis à jour.
Bien sûr, nos super-héros vont être obligés de reprendre du service ... pour leur et notre plus grand plaisir.
Le film est malheureusement un peu long (trop fidèle à la BD ?) et la dernière partie part un peu en vrille lorsque l'un des super-héros (le Dr. Manhattan, le gars en bleu, sorte de schtroumpf géant et atomique) prend un peu trop de place.
Mais bon, on est quand même ravi d'avoir fait cette promenade uchronique mais bien ancrée dans la réalité sociale et politique, accompagnée par une bande-son extra (Dylan, Joplin, Simon & Garfunkel, Cohen, Hendrix, ... ça c'était sûrement pas dans la BD originale).
Et puis, quand même, y'a la pulpeuse Laurie/Silk (le Spectre Soyeux, Malin Akerman) bien serrée dans son justaucorps en latex jaune.
MAM n'étant pas là, on a eu d'yeux que pour elle.
Notamment lors d'une scène où elle s'ébat avec un collègue (un autre super-héros) dans leur astronef sur fond de Hallelujah de Léonard Cohen. Le top ! Au choix : la (plutôt sage) page de la BD, et une vidéo piratée sur un site douteux !
Un peu comme la chanson de Cohen, un film riche, kitsch, irrévérencieux et pas correct : voilà un bon et original moment.
Reste plus qu'à lire la BD ...


Pour celles et ceux qui aiment les super-héros, même à la retraite.
D'autres avis sur Critico-Blog. dont la critique de Rob, la mieux fondée selon moi.
Côté BD, c'est ici.

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