Cinoche : Edge of tomorrow

Le jour le plus long.

Les aliens ont envahi l’Europe (l’Allemagne, la France, tandis que les troupes russes progressent sur le front de l’est : les plus calés en Histoire auront saisi l’allusion subtile) et les Angliches se préparent à débarquer en Normandie.
Ça va être un carnage et le jour le plus long.
Vraiment le jour le plus long.
Puisque Edge of tomorrow est une sorte de remake de la marmotte (sans marmottes mais avec des araignées géantes).
On a désormais l’habitude de ces histoires qui rembobinent leur film et Tom Cruise va sauver le monde grâce à la technique classique du jeu vidéo : tu perds, tu recommences mais tu sais où passer désormais, quels pièges éviter et tu es meilleur à chaque fois.
Same tom cruise shoot again.
En plus, y’a même Emily Blunt dans le rôle de Lara Croft.
L’astuce scénaristique est plutôt bien exploitée : il faut à chaque fois être plus habile, plus rapide, ne serait-ce que pour convaincre les autres que si, si, puisque j’te dis qu’y faut pas passer par là, y’a un alien planqué dans le sable, j’te dis, pas par là, paf, là tu vois bien, faudra m’écouter plus attentivement demain, …
Lara Croft (elle est futée, elle) elle a tout compris et dès que ça tourne vinaigre, hop, elle zigouille Tom Cruise et on recommence, ce qui nous vaut quelques gags bien venus.
Au fil des jours de ce jour sans fin, le soldat Cage s’aguerrit et peu à peu gagne en héroïsme : le soldat Cage devient Tom Cruise.  Un Tom Cruise qui pratique le jour sans fin dans la vie comme au cinéma, refusant de vieillir depuis Top Gun (voir l’astucieux article de P&N).
Sauf que même le premier bambin venu devant sa game boy sait qu’on n’a pas des points de vie illimités …
Alors ça va se gâter encore plus. Les aliens ont envahi Paris.
Certes on est bien contents de voir Paris servir de décor à un blockbuster américain.
Mais faut quand même accepter que Tom Cruise bousille le Carrousel et la Pyramide du Louvre. Ferait pas ça chez lui, j’suis sûr. Déjà que les aliens avaient bousillé la Tour Eiffel.
Bon, un soir d’orage étouffant ou un soir de foot déprimant, ça se laisse regarder, à condition d’accepter (outre les bousillages de Paris) de se compromettre et de donner son obole à la secte de Tom Cruise, ce que MAM, plus intègre que BMR, se refuse absolument à faire. Avec raison sans doute, puisqu’il est pas sûr que les scientologues partagent leur secret d’immortalité, surtout pour une place de cinoche.


Pour celles et ceux qui aiment les plages de Normandie et les araignées.
D’autres avis sur Sens critique. Celui de Critikat.

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