Cinoche : The Salvation

La recette des spaghettis à la danoise.

Et dans cette recette scandinave, il y en a pour tous les goûts : la figure hiératique et buriné du danois Mads Mikkelsen ou la belle Eva Green aux yeux de la même couleur(1) !
Et même Cantona, notre corse national, pour les amateurs de foot (c’est pas nous).
Qui donc eut dit qu'un jour le renouveau du western spaghetti passerait par le Danemark !
C'est pourtant ce que nous propose le danois Kristian Levring qui, comme nous autres, a grandi en jouant aux cow-boys et aux indiens et qui rêve depuis tout petit de (re-)vivre l'aventure du far-west : The Salvation.
Nous voici donc partis vers l'ouest où rien ne manque à l'appel : des méchants très méchants, des gentils très gentils (mais faut pas les mettre en colère), une belle qu’est avec les méchants mais qu’elle sera gentille après parce qu'elle a un bon fond et surtout qu'elle est belle, des chevaux, des paysages, des flingues, des révolvers, des bagarres, des duels et des règlements de compte, etc ...
Attention, spoiler : c'est finalement les gentils qui gagnent, même si y'en a qui meurent en route.
Kristian Levring, tout danois qu'il est, a fort bien fait les choses. Sans même se permettre trop d'écarts par rapport au modèle : il s'est juste autorisé à sursaturer ses crayons de couleurs pour un effet bande dessinée des plus réussis (et très tendance).
Ah, il manque quand même les indiens : parce que le cinéaste nous envoie en 1871, les indiens sont tous morts, la conquête de l'ouest se termine. Le chemin de fer transforme l'Amérique, on commence à découvrir l'or noir et l'on exproprie les petits propriétaires qui doivent fuir plus loin encore vers l'ouest. Le monde du plus fort sans foi ni loi du far-west se transforme en un monde où la foi et la loi se mettent désormais au service du plus capitaliste (belle démonstration ici). Quelques années encore et ce sera bientôt There will be blood (rappelez-vous en 2008 le film de Paul Thomas Anderson avec Daniel Day-Lewis).
Un détail amusant, Kristian Levring fut l'un des signataires du fameux manifeste Dogma95 dont le sixième commandement était, accrochez-vous à votre fauteuil : les meurtres et les armes, tu ne feras point apparaître ! Sacré virement de bord !
… qui nous vaut ce sympathique divertissement, idéal pour mettre de la bonne humeur dans la rentrée d'automne et pour réveiller ceux qui, comme nous, s'étaient laissés embobiner par la Palme Dort.

(1) - bon après analyse très sérieuse et très cinématographique, il ressort que BMR fut un peu désappointé par le rôle de la belle Eva qui joue un personnage muet et dont, tout comme sur l'affiche de Sin City 2, on ne fait que seulement deviner les atouts de sa désormais célèbre poitrine, et il ressort par ailleurs que MAM aura finalement craqué pour les beaux yeux de l'autre danois du casting [en réalité il est suédois], Mikael Persbrandt, qui joue le frère de Mads Mikkelsen


Pour celles et ceux qui aiment les cow-boys.
D'autres avis sur SensCritique. Un billet intéressant parmi d'autres.



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