Cinoche : Elle l’adore

Alors  c’est l’histoire d’une fan …

Elle l’adore, est le premier film de Jeanne Herry, fille de Julien CLerc et Miou-Miou : autant dire que la cinéaste sait de quoi elle parle lorsqu’elle évoque la vie des fans et des groupies.
Sandrine Kiberlain est donc fan d’un chanteur incarné par Laurent Lafitte (rassurez-vous, il ne chante pas dans le film !).
Mais fan de chez fan : accro, mordue, elle assiste à tous ses concerts, elle est au premier rang de ses émissions de télé, elle a réservé chez elle une pièce transformée en musée dédié à son idole, …
Elle vit sa vie par procuration, enjolivant son banal quotidien au gré des tournées de son chanteur préféré. Elle a aussi l’habitude de raconter un peu n’importe quoi, d’enjoliver des histoires sans queue ni tête : sa famille et ses amis ont pris l’habitude de ne jamais croire ce qu’elle raconte et le spectateur comprend vite qu’il ne faut pas se fier à cette mythomane.
Le film démarre ainsi dans le ton de la douce comédie.
Sauf que Laurent Lafitte s’engueule un soir avec une compagne irascible qui a la mauvaise idée de se fracasser la tête avec une victoire de la musique ou un disque d’or (ça pèse lourd ces machins-là). Il se met alors en tête de se débarrasser du corps encombrant et fait donc appel à la plus mordue de ses fans pour laquelle il concocte un plan d’enfer.
La douce comédie vire au gentil polar.
Évidemment le plan ne va pas du tout se dérouler comme prévu et l’accident aura bien du mal à passer pour un crime parfait.
La mise en route de tout cela est bien longue, un peu lente et franchement laborieuse. À mi-chemin, on commence même à s’ennuyer ferme.
Sauf que …
Sandrine Kiberlain est bientôt placée en garde à vue et soupçonnée du meurtre de la compagne de son idole, et alors tout bascule. Les histoires un peu folles de Sandrine Kiberlain se télescopent avec l’enquête laborieuse de la PJ et c’est du délire ! La salle est pliée de rire face à ce déluge de nonsense et devant les têtes d’ahuris des inspecteurs. On s’accroche tant on a du mal à suivre l’escalade d’imbroglios hilarants. On se croirait presque dans un festival d’adamsbergueries orchestrées par Fred Vargas !
Rien que pour ces quelques scènes tardives, ce gentil film valait le déplacement !


Pour celles et ceux qui aiment Sandrine Kiberlain.
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